Le contrôle de la qualité de l'air ne peut actuellement se faire qu'avec des appareils coûteux et inaccessibles au grand public. Or, on sait aujourd'hui que de nombreux problèmes de santé proviennent de la pollution intérieure des logements, locaux de travail, véhicules, etc.... Mais sans équipement adéquat, impossible de procéder soi-même à une évaluation des risques.
Pour permettre au plus grand nombre d'utiliser des capteurs pouvant analyser la composition de l'air, un projet financé en grande partie par la Communauté Européenne (3,5 M€ sur un budget global de 4,9 M€ ) appelé IAQSense a confirmé son démarrage : un consortium de 10 partenaires et réunissant 5 pays va donc financer des recherches en grande partie basées sur les nanotechnologies dans le but de mettre au point des mini laboratoires d'analyses (des spectromètres) à bas coût et qui permettront à tous de pouvoir évaluer la qualité de l'air environnant.
La date butoir du projet a été fixée à la fin du mois d'août 2016.
Liens :
Site internet d'IAQSense (lire - en anglais)
Une bonne nouvelle pour nos aînés et futurs séniors que nous sommes avec cette nouvelle technologie médicale : une solution à base de nano particules de silice pour stimuler la croissance osseuse et juguler sa résorption lorsque les patients sont atteints d'ostéoporose.
Avec la collaboration de chercheurs de l'Université Nationale de Séoul , Mervyn Neale Weitzmann et son équipe de l'Université américaine d'Emory (Atlanta) ont axé leurs recherches sur les nano particules de silice. Non toxiques dans un organisme vivant, elles vont stimuler les ostéoblastes (cellules qui synthétisent la partie non-minérale des os) tout en inhibant la génération d'ostéoclastes, responsables de la résorption du tissu osseux.
Les essais menés en laboratoire sur les souris ont déjà montré l'efficacité du procédé.
Site de l'Université nationale de Séoul (lire - en anglais)
Publication sur le site du NBCI (National Center for Biotechnology Information) (lire - en anglais)
Sommes-nous prêts à voir les cafards comme de précieux alliés dans la recherche médicale ? Non, certainement pas, continuons à les écraser dans nos cuisines.
Mais nous allons tout de même en garder quelques uns pour la recherche, pour une fois qu'ils vont se rendre utiles !
Des chercheurs de l'Institut Wyss (associé au département de recherche médicale de l'Université d'Harvard) ont injecté des brins d'ADN pré-programmés (des nanorobots) dans des cafards pour des tests dans un organisme vivant. Grâce à des marqueurs fluorescents, les chercheurs ont pu suivre leurs déplacements dans l'insecte.
Ces brins, agencés comme une sorte de panier verrouillé, se déplient comme un origami au contact d'une molécule cible (une protéine par exemple) pour relâcher dans l'organisme une autre molécule. A terme, seules les cellules ciblées (dont les caractéristiques auront été programmées dans le nanorobot) seront traitées.
Si le terme 'nanorobot' a été employé peut-être un peu précocement, c'est en raison de la possibilité offerte aux chercheurs de programmer les brins d'ADN comme un ordinateur classique (avec des portes logiques comme AND, OR, XOR, NAND, NOT, CNOT). Prochainement, ce support pourrait incorporer des programmes de plus en plus complexes pour effectivement devenir de véritables nanorobots.
Daniel Levner de l'Institut Swyss et son équipe (composée également de membres de l’université israélienne de Bar Ilan) espèrent augmenter la capacité de programmation des brins d'ADN pour la rendre équivalente à celle d'un ordinateur 8 bits (un commodore 64 des années 80). Ceci permettrait d'affiner leur capacité à réagir face à toutes sortes de molécules mais aussi à servir d'engrenage pour une future machine moléculaire.
Vidéo de présentation du nanobot par l'Institut Swyss
Des scientifiques de l’université d’Uppsala, en Suède, ont récemment publié dans la revue Advanded Materials leurs travaux sur des nano fibres en cellulose capables de faire barrage aux virus.
Leur but : mettre au point un filtre papier qui soit aussi efficace que les meilleurs filtres industriels qui font barrière aux virus. Pour mettre au point leur filtre, ils ont travaillé en étroite collaboration avec des spécialistes des infections virales. Cela a été payant car c’est la première fois qu’une membrane non modifiée à base de nano fibres bloque les virus de manière physique (ils sont trop gros pour passer).
L'avantage principal de leur nouvelle technologie réside dans l’utilisation de la cellulose : un matériau abondant, non toxique, inerte, résistant à la stérilisation en autoclave et surtout très peu coûteux.
Liens :
Publication sur le site de l’université d’UPPSALA (lire – en anglais)
Publication scientifique sur le site d’Advances Materials (lire – en anglais)
Des chercheurs de l'Université de Rice (USA) entament cette année les essais sur l'homme de leur procédé novateur de détection de la malaria appelé "vapor nanobubbles" (vapeur de nanobulles).
Utilisant un laser transdermique, les médecins pourront diagnostiquer en quelques secondes la présence du parasite responsable de la maladie.
Les résultats présentés par les chercheurs sont impressionnants : le procédé, peu coûteux, permet de détecter une cellule infectée sur un million (et sans aucun faux-positif). De plus, il n'est pas nécessaire d'avoir une formation médicale pour utiliser ce test.
Jusqu’à présent les procédés pour établir un diagnostic de la maladie (qui tue chaque année plus de 600.000 personnes) coûtent cher et nécessitent une prise de sang.
On peut également noter que les recherches sont menées par le Nanobubble Lab, une coopération américano-biélorusse.
Liens :
Publication sur le site de l'Université de Rice (lire - en anglais)
Publication scientifique sur le site PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) (lire - en anglais)
John Rogers, directeur du Laboratoire de Recherche de l’Institut
Frederick Seitz Materials et son équipe se sont donné pour but la mise au point d’un dispositif capable de recharger un appareil électronique médical à l’intérieur même du corps du patient, en
utilisant comme moteur le mouvement naturel des organes. Des nano rubans en céramique PZT (Titano-Zirconate de Plomb - un matériau découvert en 1952)
posés sur une surface en silicone flexible assureront la génération d’énergie pour recharger l’appareil médical implanté.
Rassurez-vous, le dispositif qui utilise l’effet piézoélectrique, sera invisible pour l’organisme et ne viendra pas perturber le bon fonctionnement
des organes. Les essais déjà menés sur l’animal sont très prometteurs.
Liens :
Laboratoire de Recherche de
l’Institut Frederick Seitz Materials (Illinois – USA) (lire - en anglais)
Publication scientifique sur le site PNAS (lire - en anglais)
Comme beaucoup de projets audacieux, la mise au point de l'oeil artificiel n'en est encore qu'au stade du défi scientifique. Plus précisément à l'heure actuelle ce n'est encore qu'un "moonshot",
en référence au défi de la conquête spatiale américaine d'après-guerre.
Cependant, la recherche progresse de plus en plus rapidement : le projet présenté par Yael Hanein, une scientifique de l'Université de Tel-Aviv, sur le site de "Solve for X"1 pourrait
devenir réalité durant la prochaine décennie.
Ses travaux sont principalement motivés par la lutte contre la Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age (DMLA). La population des seniors augmentant, cette lutte est plus que pertinente.
Yael Hanein et son équipe comptent mettre à profit leurs recherches menées depuis plus de 10 ans2 dans le domaine des nano technologies : réaliser une structure tridimentionnelle en
nanotubes de carbone (un matériau prometteur pour faire la liaison entre le biologique et l'artificiel) pour capter les signaux lumineux et les envoyer au cerveau.
1 "Solve for X" est un groupe de réflexion (think tank) initié par Google pour regrouper les recherches scientifiques audacieuses qui pourraient profiter au
plus grand nombre. Certains projets sont encore pour certains au stade de la science-fiction : mais parler à un humain du début du XXe siècle de conquête spatiale n'était, à l'époque,
qu'une élucubration.
2 Recherches sur les interfaces neurales, les "labs on a chip" (labos d'analyse de la taille d'une puce électronique), les nano tubes dans les MEMS et les nano rectennas (antennes qui
convertissent les ondes en courant électrique).
Liens
Page consacrée à Yael Hanein - Université de Tel Aviv (lire - en anglais)
Le Dr. Jean-Olivier Durand de l'Institut Charles Gerhardt en France a collaboré étroitement avec les Dr. Jeffrey Zink et Fuyu Tamanoi, chercheurs du Jonsson Comprehensive Cancer Center (JCCC)
dépendant de l'Université de Californie (UCLA) pour la mise au point d'une nouvelle voie dans le traitement des tumeurs.
Les chercheurs veulent introduire au sein des cellules des nano particules qui relâcheront des médicaments uniquement sur commande. Grâce à un balayage laser à deux photons, la lumière traversera
les tissus, atteindra les cellules tumorales ciblées. Au sein de celles-ci, les nano particules absorberont l'énergie de cette lumière et libéreront la substance médicamenteuse, épargnant les
tissus sains environnants.
Les chercheurs ont rendu ces nano particules fluorescentes ce qui permet de suivre leur migration dans l'organisme grâce à l'imagerie moléculaire.
L'objectif est double : rendre les traitements plus efficaces tout en réduisant au maximum les effets secondaires.
Etant donné que la lumière ne pénètre pas au-delà des 4cm sous la peau, les cancers ciblés seront dans un premier temps ceux qui affectent les seins, l'estomac, le colon et les ovaires.
Liens :
Publication scientifique dans la revue Small (lire - en anglais)
Publication sur le site du Jonsson Comprehensive Cancer Center (lire - en
anglais)
Site Officiel de l'Institut Charles Gerhardt de Montpellier (lire - en français)
Le glioblastome (tumeur cérébrale) est difficile à traiter car il s'étend
en suivant les fibres nerveuses et les vaisseaux sanguins. Ravi Bellamkonda et son équipe au Georgia Institute of Technology (Georgia Tech pour les intimes) ont mis au point des nano fibres
pour tromper l'ennemi.
Les cellules tumorales vont suivre cette fibre polymère au lieu d'aller se fixer sur les fibres nerveuses. Les scientifiques veulent les guider (si possible hors du cerveau) pour les
détruire ensuite.
Les premiers résultats obtenus par cette technique sont encourageants. Bien que l'on ne soit pas encore en mesure d'éradiquer glioblastome, des tests effectués sur des animaux ont montré une
nette régression des tumeurs traitées avec ce procédé
Liens :
Site du Georgia Institute of Technology (lire - en anglais).
Publication sur le site du Georgia Institute of Technology (lire - en anglais).
Publication scientifique sur le site Nature Materials (lire - en anglais).
C'est sous la forme d'un mini-patch contenant le vaccin sous forme de nano particules, pouvant se conserver sans dommage à température ambiante, que ce formidable bond en avant pour la
médecine se présente.
Mark Kendall, chercheur à l'université du Queensland (Austalie) et son équipe de chercheurs, ont mis au point un système permettant d'injecter au patient le vaccin grâce à un ensemble de nano
aiguilles placées sur une mini-plaque que l'on va ensuite poser sur un système portable d'injection.
Une excellente nouvelle, surtout pour les pays où la conservation des vaccins pose problème. De plus l'absence de blessure par la piqûre supprime le risque d'infection.
Le chercheur a reçu le prestigieux prix Rollex (100.000 Francs Suisse) pour cette innovation.
La mise sur le marché devrait être prochaine, les essais sur l'homme ont déjà commencé.